Le jardin s'émerveille...
Moi qui récuse le diction "l'uniformité crée l'ennui" en cultivant un jardin monochrome, aux verts moirés, grisés, vernis, lustrés, profonds, panachés, diaphanes, ai adopté l'étranger, l'intrus qui crée l'émulation : les teintes vibrent, les insectes captivés par cette éclaboussure rose, orange, ocrée, s'agrègent sous les entrelacs fossiles d'un lierre, le regard se pose, las de toute résistance, sur cette touche portée à l'écarlate par ses voisins herbus : le bougainvillée.
Stairway to heaven !
Monter sur un escabeau, enjamber une petite armoire et faire le grand écart pour grimper sur ma mezzanine qui abrite mon espace nocturne, gymnastique révolue !
Dorénavant, je peux aborder les années à venir et mes articulations vieillissantes avec sérénité.
Et voici le nouvel espace réaménagé, puisque l'armoirette est devenue superflue pour l'ascension.
Patouche
Notre compagne de 11 ans a fini son parcours de vie de chienne. Elle nous manque déjà. Une très mauvaise nuit m'a conduite à prendre la décision de la faire euthanasier hier matin. Le vétérinaire a diagnostiqué un cancer métastasé jusqu'aux poumons. Cette dernière nuit a été marquée par une respiration saccadée, une incessante déambulation le long des murs, la recherche d'un refuge. Malgré cela, elle frétillait, faiblement, il est vrai, dès que j'étais auprès d'elle. Quelle douleur de la voir ainsi se battre pour respirer, quelle douleur de devoir l'emmener chez le vétérinaire, de la sortir une dernière fois. Mais comme me dit ma fille, Patouche, là-haut sur son nuage, regarde les belles années qu'elle a vécues et le bonheur qu'elle nous a apporté.
Et un coussin, un !
Qu'est-ce que tu vas faire de tous ces coussins me demandent certaines. Iconoclastes !
Un vrai sacerdoce que d'insérer ce ruban de pompons entre deux tissus et surtout, quelle gymnastique cérébrale pour éviter la boulette, hein, que les boulettes soient bien à l'extérieur quand, après une minutieuse et laborieuse couture sur l'envers, tu retournes, le coeur battant, ton oeuvre et, soupir de soulagement, ouf, ah, oh, oui, le bon sens est près de chez vous !
Avant, pendant et après...
Et voici une autre pièce qui a bénéficié du traitement spécial puzzle parquet. Procédé déjà expliqué dans un lointain post. La technique evolue, l'ergonomie améliorée (pour preuve le pouf orange qui soulage le dos lors du collage des tout petits carrés de parquet). Rappel des travaux (Hercule n'est pas un mythe chez nous) en images et en vrac.
Gorges profondes, merveilles du monde
Féérique escapade dans les Gorges du Gardon hier. Paysage grandiose, accessible aux plus ambitieux seulement après un long cheminement à travers la garrig
ue, éclairs d'image entre deux chênes verts, descente vers l'inconnu abrité, voilé, jalousement gardé par la végétation, et comme Alice, l'on franchit le miroir à la découverte d'un monde merveilleux.
(Le chemin serpentant à droite de l'image a été le lieu de tournage de certaines scènes du film "Le salaire de la peur")
Le jardin...
aime les folies climatiques, plic, ploc, plic, un, deux, trois soleil ! Et se transforme en traître : de sournois rhizomes de bambou vous crochent le pied. Griffue, la sorcière combat le vilain et castre l'insoumis.
Les fées agitent la baguette, les fleurs pointent un bout de nez pastel, et suprême émergence, offrande du peu prolixe groseillier, une grappe rosissante orpheline accueillie avec stupeur et bonheur, choyée, gâtée, admirée. Le partage sera sacrificiel.
D'autres prodiges
L'ébouriffé
Et le vilain
Que d'air !
Balade dominicale : une vingtaine de braves s'étaient agglomérés hier pour faire pénitence... à bicycleeettte. Casqués et emmaillotés de jaune fluo (moi non, je déteste le jaune, Karl aurait pu nous dessiner un modèle plus seyant, et puis le diktat de layettes chromatiquement sexuées que ma maman a scrupuleusement suivi m'a marquée au fer rose). Un parcours d'une vingtaine de km dont la première moitié contre les rafales du mistral, bétonnant les cuisses (le banal vélo s'étant sournoisement mué en draisienne bien charpentée), mais oh joie, n'affolant pas le coeur ! (Sorcière je suis, sorcière je resterai, ricanante à la vue de jeunes essoufflés, la langue pendante, luttant , le regard noir, regrets éternels, contre la fureur d'Eole). Le casse-croûte au grand air sous les airs de deux jazzmen (si si, si, ils étaient là avec guitares -momentanément modifiées en instruments à vent- et sono !) fut vite englouti. Aaah le réconfort du café chaud à l'issue du déjeuner sur l'herbe émaillé de gobelets volants et d'écharpes affolées ! Aaah la magnanime décision d'Yvon, notre gentil organisateur, de déroger à l'itinéraire initial, nous laissant maintenant, béatement dociles, pousser par un vent qu'au retour nous avons trouvé bien doux.
La draisienne est inventée en 1817 par un Allemand, le Baron Von Drais d'où son nom. Il établit un premier record le 12 juin 1817, parcourant 14,4 km en 1 heure[1].Cette invention fut commercialisée en France sous le nom de vélocipède[2]., elle est considérée comme l'ancêtre de la moto et du vélo. Après une courte période de succès, la draisienne disparut pratiquement, remplacée par des modèles à pédales comme la michaudine
Funambule
Somnanbule, funambule pendant 4 ans, j'ai jonglé avec la vie, la mort... Oui, je dors sur une agréable mezzanine qui s'ouvre au lever du jour sur le jardin, les oiseaux... Mais, car mais il y a, cette mezzanine était jusqu'à hier suspendue au-dessus du vide. Me voilà éloignée du grand saut ! Hier, Emma, du haut de son CAP de ferronnerie, a mis en place un superbe garde-corps, une ligne de vie... Emma a passé aujourd'hui le concours d'infirmière... pour sauver d'autres vies. Merci Emma !