Ohé ohé matelot...
Pour ceux qui auraient éventuellement compris que j'allais, non sans déplaisir, me faire prendre dans les filets d'un marin, pêcheur de gros, quand-même, hein... Ben voilà, j'ai payé cher pour la nuit passée dans la cabine, tous hublots ouverts, les mouettes se marrant au matin quand elles m'ont vu émerger du cockpit... Donc j'ai passé l'après-midi à naviguer en mer, sous un ciel plombé (rien à voir avec le plombier) gris anthracite, un vent à décorner un boeuf, roulis et tangage ad hoc, le froid me transperçant malgré mes multiples couches de coton et un coupe-vent (dénomination largement usurpée : je vais leur intenter un procès d'ailleurs). Un bateau qui menaçait, pour la profane que je suis, de chavirer (moi c'était déjà fait) à tout moment, l'écume des jours (allons, un peu de poésie) me brouillant la vue, moi, cramponnée sur le banc en bois (sisi, j'ai des bleus fesses aujourd'hui). Tout ça pour une nuit ? Est-ce bien raisonnable ? Bon, j'ai appris quelques trucs quand-même, je sais maintenant ce qu'est une bôme, un génois (quoique), une voile qui faseye, le reste des discussions couvertes par les rafales de vent. Faudra que je réitère le tout pour me perfectionner... A condition que le matelot revienne à son port que j'espère d'attache...