Pourtant le 1er avril est loin...

Christine Boutin propose de rehausser les immeubles

16h59 | 28/09/2007 - © Reuters                                                                               

La ministre du Logement et de la Ville, Christine Boutin, a lancé l'idée d'ajouter un étage aux immeubles bâtis comme à ceux en construction, afin d'enrayer la crise du logement en France.

"Cette idée de construire un étage supplémentaire peut être une solution à la crise du foncier qui est majeure dans notre pays", a-t-elle dit en conclusion d'une opération de délocalisation de son ministère à Lyon pendant deux semaines.  

"Cette idée est apparue dans nos débats, elle doit être étudiée, elle offre l'avantage de ne pas consommer trop d'espace", a ajouté Christine Boutin, notant qu'"elle permettrait de créer un nombre de logements considérables".

"Il faut faire preuve d'inventivité", a-t-elle souligné.  

Christine Boutin a dit imaginer que ces derniers étages pourraient s'inscrire dans le cadre d'une "solidarité familiale, en accueillant les enfants ou les grands-parents de la famille".

Pour résoudre le problème du manque et aussi du coût du foncier qui bloque la construction, la ministre souhaiterait que l'Etat soit "exemplaire et cède ses terrains à des prix raisonnables".  

"La SNCF, l'armée, les prisons, etc., tous les ministères ont du terrain qui ne sert à rien, on peut très bien imaginer de les vendre à un prix juste sans que l'Etat ne soit floué", a-t-elle dit.

Christine Boutin a annoncé que cette expérience lyonnaise de délocalisation, une première en France, se poursuivrait. "Lyon n'est qu'une première étape d'un processus irréversible, nous allons entamer un tour de France pour mobiliser tous les acteurs de terrain", a-t-elle dit.

La ministre du Logement a reçu, pendant la conclusion de ses travaux, un message du président de la République saluant son initiative de délocalisation de son activité. "Elle n'a pas seulement valeur de symbole", écrit Nicolas Sarkozy dans un courrier que Christine Boutin a lu à la tribune, "elle poursuit l'objectif de prouver que l'Etat est capable de provoquer l'élan collectif nécessaire à un secteur aujourd'hui sous tension".

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